Adoption de la Loi de Finances (PLF) 2025
Le Projet de Loi de Finances (PLF) a été adopté récemment, intégrant plusieurs amendements notables suite à la réaction favorable du gouvernement. Ces amendements visent à renforcer la politique sociale et à ajuster la fiscalité en fonction des priorités économiques actuelles. Voici un résumé des mesures majeures inscrites dans cette loi.
Amendements intégrés au PLF (Projet de Loi de Finances) :
Exonération totale des pensions de retraite et des rentes viagères dans les régimes de retraite de base, à partir du 1er janvier 2026, à l'exception des régimes de retraite complémentaire.
Réduction de 50 % de l'impôt sur les pensions et rentes viagères perçues en 2025.
Imposition des gains provenant des jeux de hasard en ligne :
Soumission des gains issus des jeux de hasard en ligne étrangers, versés par des entreprises non résidentes, à l'impôt sur le revenu (IR) via une retenue à la source de 30 %.
Instauration d'une contribution de solidarité spécifique de 2 % sur ces gains, applicable aux résidents fiscaux marocains.
Exonération des droits d'enregistrement sur les garanties et hypothèques :
Exonération des contrats et actes relatifs à la création de garanties et d’hypothèques des droits d’enregistrement.
Garantie du paiement des impôts, taxes et droits selon le Code général des impôts, visant la mainlevée et la libération des hypothèques délivrées par l’Administration fiscale.
Objectif : renforcer la justice fiscale et harmoniser le traitement des garanties vis-à-vis de l’Administration fiscale.
Engagement gouvernemental et priorités économiques :
Renforcement de l’État social :
La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné l'engagement gouvernemental à renforcer les piliers de l’État social.
La création d'emplois est une priorité, nécessitant un investissement rapide pour créer des opportunités pour les jeunes, en complément de l'implication des entreprises.
Plan d'allocation des ressources budgétaires :
Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a précisé que le gouvernement a alloué plus de 100 milliards de dirhams (MMDH) pour le dialogue social, la couverture médicale et l’aide sociale directe.
Une portion de ces fonds est également affectée à l’aide au logement et au relogement des habitants des bidonvilles.
Investissement dans les catégories sociales vulnérables :
Environ 10 % du produit intérieur brut (PIB) sera injecté dans les revenus des catégories vulnérables et de la classe moyenne, reflétant l'engagement du gouvernement à renforcer l'État social.
Dialogue social et augmentations salariales :
Environ 45 MMDH alloués au dialogue social.
Augmentations salariales significatives :
3.800 dirhams pour les médecins pour résoudre un problème persistant.
3.000 dirhams pour les enseignants du supérieur.
Augmentations salariales comprises entre 1.500 et 4.800 dirhams pour les fonctionnaires du ministère de l'Éducation nationale.
Réforme fiscale pour les retraités :
Exonération de l’impôt sur le revenu (IR) pour les retraités, visant à honorer une catégorie ayant servi l’État pendant de nombreuses années, tant dans le secteur public que privé.
L’impact financier de cette mesure est estimé à 1,2 MMDH.