Une croissance économique contrastée en 2024 :
Des signes encourageants malgré des défis persistants
Une croissance économique contrastée en 2024 :
Des signes encourageants malgré des défis persistants
Après une croissance modeste de 2,5 % du PIB aux premier et deuxième trimestres de 2024, le scepticisme prévalait au sein des milieux économiques. Bank Al-Maghrib avait révisé ses prévisions annuelles à la baisse, les fixant à 2,6 %, tandis que le ministère des Finances maintenait un objectif plus ambitieux de 3,2 %.
Cependant, les chiffres du troisième trimestre viennent redonner de l’élan. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), la croissance économique nationale a atteint 4,3 % durant cette période, surpassant largement le taux de 3 % enregistré à la même période en 2023.
Taux de croissance du PIB :
1er trimestre : 2,5 %.
2e trimestre : 2,5 %.
3e trimestre : 4,3 %.
Croissance moyenne sur les neuf premiers mois : entre 3 % et 3,1 %.
Objectif gouvernemental pour l'année : 3,2 %.
Malgré les effets persistants de la sécheresse sur l’agriculture, qui a enregistré une baisse de 5,2 % au troisième trimestre, les activités non agricoles ont fortement contribué à cette performance.
Croissance hors agriculture : +5,1 %.
Secteurs en forte progression :
Industrie extractive : +15,9 %, soutenue par le phosphate.
Industries manufacturières : +7,5 %.
BTP : +6,9 %, porté par les grands chantiers, notamment liés à la préparation du Mondial.
Services rendus à l’industrie : en hausse grâce à une demande accrue.
Consommation des ménages : un net redressement grâce à une maîtrise de l’inflation.
La demande intérieure a continué de stimuler la croissance avec une progression de 6,3 % au troisième trimestre, contre 4,2 % un an plus tôt. L’investissement brut, moteur essentiel, a bondi de 13,5 %, contribuant à hauteur de 3,7 points à la croissance.
Cependant, les échanges extérieurs restent un frein, avec une contribution négative de -2,5 points à la croissance économique, en raison d’une hausse des importations (+12,9 %) surpassant celle des exportations (+9,8 %).
Les perspectives pour le quatrième trimestre seront déterminantes pour atteindre l’objectif gouvernemental de 3,2 % en 2024. Si les secteurs industriels et du BTP devraient maintenir leur dynamique, l’agriculture, pénalisée par la sécheresse, continuera de peser sur la performance globale.
Dans un contexte de maîtrise de l’inflation et de besoins croissants en financement (3,8 % du PIB), le défi pour l’économie marocaine réside dans la consolidation des gains tout en stimulant des secteurs porteurs.